MWEN_KONSENE

A force de chercher comment éviter de façon légale la présence de n’importe qui à l’exécutif et au parlement, j’ai fini par vous exclure tous. Parce que la démocratie comme système de gouvernance dans un pays c’est l’affaire de n’importe qui, c’est l’affaire de tous. De touuuuus ! De  moi, de toi, de lui, de ce vieillard muet à cause de son âge, de ce marchand de charbon qui ne connait rien en politique, de cet avocat influant qui ne perd presqu’aucun de ses plaidoiries. De ce professeur, de cet élève, de cet étudiant, de ce chômeur, de ce sportif, enfin tout le monde est concerné.

Hé bien, chers compatriotes, prenez ces deux mots. Dans votre tête, à haute voix, enregistrez ça sur votre téléphone, écrivez ça sur un carnet, sur un bout de papier, je ne sais pas ce qui sera votre choix, mais tâchez de dire « Mwen konsène » vous pouvez même ajouter « fout » si vous voulez. Pourvu que vous compreniez l’enjeu même de la situation de ce pays. C’est grave ! C’est un pléonasme, pardon ! Mais avec tout le respect que je vous dois, je vous dis : « fo***... louvri je nou ».

Le taux de change dollars & gourdes : ça monte ; l‘insécurité : ça monte ; la misère : ça monte ; les viols et agressions sexuelles : ils montent ; le comportement « manfouben » des acteurs politiques : ça monte ; le fameux projet « blackout » de notre excellence : ça monte vers son objectif. L’impuissance de nos marches pacifiques ou agressives : ça monte. Oups ! J’ai commis la même erreur, au lieu de dire ça monte, c’est : ça continue de monter. Je ne me rappelle pas avoir vécu la descente de l’une de ces choses sus-indiquées dans l’intérêt publique.

Mais non ! On peut aussi faire monter des choses. Par exemple : l’idée que la jeunesse peut créer son propre parti politique pour cesser d’être des dommages collatéraux et s’impliquer dans la place de travailler pour diriger le pays vers un « demen miyò » autrement, un « demen pi bon » ; L’idée qu’il y a des endroits sur le territoire qui sont à l’écart de la misère, malgré leur insignifiante existence ; l’idée qu’il y a des endroits en Haïti qui ont de l’électricité 24 heures sur 24 ; Faites monter l’idée qui est normale d’avoir des services disponibles au lieu de surnommer ceux qui en ont accès : « Anwo » et ceux, privés : « Anba » ; Arrêter de dire Brooklyn, New York, Detroit pour un endroit qui a des ressources et services disponibles. Tout endroit peut devenir comme l’un de ces villes en rapport à ces privilèges ; Enfin, faites monter l’idée que ce pays est dans un tunnel qui débouchera tôt ou tard sur une voie de progrès. Je le conçois.

Faites de ces idées les votre et gardez cette force d’esprit sur une concrétisation accompagnée d’action spécifiquement efficiente et nécessaire. Impliquez-vous !


Arthur PIERRE, Le loup solitaire                     


Commentaires

  1. Dans ce texte, il y a beaucoup d'energie qui sort et c'est fantastique Le Loup.

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  2. Dans ce texte, il y a beaucoup d'energie qui sort et c'est fantastique Le Loup.

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  3. Bon travail frère ! Il est temps que la jeunesse s'implique réellement !

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  4. Félicitations t'es vraiment un modèle pour le changement...mwrn konsène

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  5. Nou tout konsène cheri, mèsi pou fason w raple nou sa nan tèks sa. Kenbe motivasyon sa👏👏👏

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