Donnez un titre!

Vous n’avez pas écouté Goumen pou sa w kwè, Jiskobou…? Littéralement, vous n’avez pas compris ce que ces jeunes dénonçaient, ce qu’ils encourageaient également dans ce pays? La logique qui s’imposait, faire tout comme. Même après dix ans la consistance de ces albums arrive encore à dire ce que nous gardons dans nos silences, elle arrive encore à tenir une bataille pour un demen miyò, et oui dans ces écrits je ne vais relater aucune chose délicate de ce pays. Je veux au moins qu’au delà de ce décor ténébreux, vous fixiez le sommet exaltant d’un futur extraordinaire ; où les fils et filles de cette nation chanterons Ayiti, Kiskeya, Boyo pour faire partie de l’euphonie de JMC* afin de créer une euphorie sociale idéale d’une extase.

Mais, avez vous entendu les cris de Youssoupha dans ses noirs désirs pour la fierté de sa négritude ? Et Kery James après plus de vingt ans de carrière il rappe encore, l’avez-vous vu pencher la tête pour répondre Trump, quand ce dernier nous a traités de pays de merde ? malgré ce lourd gabarit historique partant de chacun de nos héros nationaux , convergeant à la Crête à Pierrot, passant par la Guerre du Sud, la Bataille de la Ravine à Couleuvre […], rebondissant au 18 novembre 1803 en rampant à ce piédestal du 1er janvier 1804, nous, descendant de ces glorieuses prouesses comme nation, nous n’avions jamais appris à mener une lutte qui touche un but depuis l’ère Duvalierienne et la guerre civile de 2003-2004 avec les GNB.

Cette fois ci, avec l’envergure de l’opéra, perforons le tympan de chaque malfaiteur, avec le pathos de la tragédie grec faisons trembler de peur cette muraille de corruption et ce sentiment de manfouben qu’ils adoptent, avec la perspicacité de Shakespeare pour être plus intelligent que ces vipères, la joie débridée des comédies musicales comme essence de vivacité et de courage. Une expérience qui fera sentir aux gens que ce pays leur appartient, on traversera les frontières, on mélangera les individus, on inventera une langue si c’est nécessaire. Il faut que nous sauvions ce pauvre petit oiseau qu’est devenu le pays, soignons le et faisons de lui un aigle qui glatira pour nous envelopper d’une effervescence redoutable.

Faites de ce texte le votre, en lui donnant un titre. Pas n’importe quel titre, celui de votre rage, de votre frustration, de votre délicate implication à penser qu’un jour nous chanterons ensemble : renouveau ! 

Oh ! Ce pays je l’aime, je l’aime autant que vous.

Arthur PIERRE, Le loup solitaire.



*Jean_Max_Chenet_(chanteur)


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