REPÈRES

                                                                                               

Quand je ferme les yeux dans les brouillards de Puilboreau, le contre courant du vent frais en altitude active mes balises et je vois déjà les courbes frayant ce chemin rocheux et asphalté vers la verdure sillonnante de cette ville, hospitalière, conservant les vestiges de la demeure de Toussaint Louverture. Ce bien fou, vers la cité de la liberté, que manifeste le retour chez soi, est l’un parmi des équilibres mentaux qu’on doit sacraliser et en prendre soin. 


Quand mes longues lectures se heurtent contre des mots comme appartenance, fierté et identité :  je fige, je me perds et je débat à me libérer des longs souvenirs de l'obélisque et des grands bâtiments de mon alma mater. Peint en jaune et d'autres couleurs accessoirisant sa fierté et son élégance. Sa couronne se fait apercevoir de par sa prestance avangardiste devant les frontières limitrophes à l'horizon du Nord-Nord-est. C’est la même impression de conviction et de confiance sur le sol des Gonaïves, ce sentiment que Massillon Coicou a brandi en rendant son dernier souffle, deux pieds fermes. Que votre identité vous tue, au moment où vous vous en séparez!


Quand je me noie dans les logorrhées anecdotiques de ma grand-mère, je me rends compte combien on n’a pas besoin de s’efforcer à aimer notre souveraineté empoisonnée de chaos et d’apathie. Il suffit de jeter un coup d'œil sur nos fières reliques, symboliques, que regorge ce foyer richissime en histoire et culture. Le morceau de bois, Kita Nago, vous en dira plus. Énergie! Friction patriotique! Cette forme de foi palpable dans les mains pleines de sel purifiant les carrefours, les lento et les cœurs remplis de prières et d’espoirs. Accrochez-vous au vecteur de l’implication, de la liberté et de la tolérance ; qu’il en soit ainsi! 


Quand je me fais remonter la morale par les noix christophiens, avec de la purée de pois noir tout autour, je comprends pourquoi les voies du Seigneur sont impenetrables, mais le Lalo restera la bonne prescription. L’extase de la friture des bananes plantains, des bèt ak zèl et bèt ak kòn est cette redoutable alerte qui nous impose un ultimatum à chaque fois qu’on s’affole sur les saveurs synthétiques extérieures ou quand on laisse les espaces et airs, protégés par les esprits ancestraux. 


Quand mes orteils réclame leur liberté pour danser les roulements de tambour du Bois-Caïman, ou pour imiter les deniers pas athlétiques d’Emmanuel Sanon violant la cage de Dino Zoff, le ballon rond a retenu depuis ce jour, nos cris de peuple fier et passionné. Le son du tam tam a réveillé, dès lors, les rythme du Konpa, direct-ement de nos racines musicales. De nos aïeux, dansent dans les styles débridés du rap et le folklore épicé de notre essence créole, et ainsi Jacques 1er se retournera dans sa tombe pour libérer défilé de sa folie. 


Sachez ceci : Je suis, en ce moment même, aux Gonaïves, devant la statue du père fondateur de cette nation, en cette date de sa mort, je puise ces mots de son énergie, et je lui fais la promesse de ne jamais baisser la tête devant aucune force ou menace malfaisante foulant son sol, semant la terreur, ou l’anarchie. La tête altière et haut les front, mes frères, recevez ce texte, fermez vos yeux, trouvez vos REPÈRES et implantez les.


Hommages à Jean Jacques Dessalines!


J’aime ce pays, je l’aime au moins autant si ce n’est plus que chacun d’entre vous, et je ne vous permets pas d’en douter.


Arthur Pierre, Le Loup Solitaire


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