Féminisme et patriarcat : Déconstruction, éducation ou affrontement

 

Le vrai féministe sera toujours l’homme. Le vrai féministe sera toujours cet amoureux de la femme, épinglé du patriarcat, machiste et sexiste, qui, malgré sa différence (genre, sexe, état d’esprit, réflexion) utilisera le gré de cette dernière par son dit ou son non-dit pour promouvoir son émancipation, mais il n’est guère sollicité. Le vrai féministe sera humaniste, sans effet pervers, sans conflit d’intérêt existentiel, qui ne cloisonnera personne vis-à-vis de ses droits. Bref, être féministe ne résultera jamais à combattre comme un soldat, ni à être un super héros. Certes, les femmes n’auront pas à choisir leur lot de tribulations, mais à elles de choisir comment réagir entre l’intelligence, les vertus et la brutalité. C’est juste une question d’éducation et de stratégie.

Selon la Banque Mondiale, en 2021, la population haïtienne était composée de 50.4% de femmes. Paysannes, commerçantes, étudiantes, écolières, entrepreneures, entre autres, tous les niveaux qui puissent avoir des femmes comme composantes. Peu d’entre elles ont connaissance de cette idéologie qui est motivée pour le respect de leurs droits. L’inclusion est en péril. Et même si elles le savaient, le féminisme en Haiti est trop incomplet pour atteindre la réalité et les recoins des endroits comme Plassac de Savane à Roches ou de La Hâte Rocher vers Anse Rouge… et plein d'autres endroits reculés. La pâle copie des échanges provenant des mouvements de France ou du Canada ne peut apporter en aucun cas des réponses, si les méthodes d’interventions ne sont pas adaptées dans la réalité des besoins immédiats haïtiens : sécurité sociale, logements, santé, éducation, loisirs etc.. Ceux-ci représentent un ensemble de doléances, déjà, qui fait d’Haïti une mauvaise terre pour un tel mouvement.

Ajouté à tout ça, l’opportunisme des organismes et associations dans les domaines des droits de la femme. Profitant de la vulnérabilité et l’ignorance de cette dernière dans la misère et l’inconfort. Ces structures capitalisent des profits sur le dos des madan sara, qui jusqu'à maintenant n’ont rien compris de ces groupement bureaucrates œuvrant dans la promotion des droits humains. Quant à ses conditions, elles sont diverses, mais souvent utilisées comme doléances, pour tenir l’une des bases du féminisme actuel, qui est une supercherie. Chaque femme de ce pays a sa condition personnelle, qui détermine ses choix et ses aspirations, sinon pourquoi :

Une catégorie de femme a besoin d’argent en continu sans travailler ? Il y a des femmes qui se sentent vexées quand elles sont rejetées affectivement ou sexuellement ? Il y en a qui ont besoin du féminisme comme bouclier pour exercer leur libertinage ? Il y en a qui gardent le schéma machiste dans leur foyer tandis qu’à l’extérieur, le déplorant, elles sont militantes on ne peut plus ?

 Raison : parce qu’elles sont, toutes, des femmes avec une individualité à respecter subissant des phénomènes sociaux pervers.  

Cependant une grande majorité d’entre elles se trouvent dans les marres de boues dans les marchés à multiplier des techniques d’économie sociale et solidaire pour survivre. D’autres dans les petites chambres domestiques de kay Madan direktè entèl sont prostituées en esclavage et sont violées, tuées par-dessus tout. Certaines d’entre elles sont dans les bidonvilles et les quartiers pauvres infestés de gangs avec la mort qui rôde chaque minute, de surcroîts, délaissées avec une demi-douzaine de gamins à élever. Qu’est ce qu’elles savent du féminisme ? Les escaliers du féminisme ne descendent-ils pas dans ces baffons ?

Femmes, vous aurez à jouir de tous les droits dans cette société, quand les soi-disant élites (activistes, théoriciennes et intervenantes) comprendront que la génération à venir doit être éduquée pour amputer de leur esprit le contre parité sociale. Demandez-vous, à quel moment exactement vous avez décidé de faire profil bas avec votre culture d’intolérance au mouvement LGBT ? Et bien, vous avez été éduqués à le tolérer inconsciemment, avant que la prochaine génération atteigne sa maturité, ce mouvement aura grandement résolu son problème d’intégration. Voyez comment l’éducation à travers un projet efficace et de l’argent investi peut redéfinir un construit social. Avez-vous un capital ? Est-ce un moyen de gagner de l’argent, votre mouvement de démagogie, en Haïti ?

Saches que vous ne pourrez jamais profiter de cette parité tant réclamée, si vous pensez en étant obstinées, à l’obtenir égoïstement dans un bref délai, vous condamnerez ipso facto les futures femmes dans une éternelle lutte de recommencement. Vous ne profiterez pas des résultats de votre soi-disant mouvement, dans le contexte haïtien, sachez le. Il faut  inéluctablement impliquer les hommes de votre temps, au lieu de les affronter, par ce qu’ils n’ont pas créé le patriarcat, ils l’ont subi autant que vous et ils ont déjà, de faite, le pouvoir d’impact, servez vous en, avec noblesse et classe. Et le plus important est de savoir comment rediriger le capitalisme ou du moins redéfinir les bases féministes face à l’économie pour avoir du pouvoir. Si vous êtes féministes et vous pensez que la parité exigée est noir ou blanc, sans compromis vous êtes une anomalie pour votre soi-disant mouvement, pour ne pas dire foulay.

Cette journée internationale supplémentaire, concerne un processus de l’acquisition de vos droits par une célébration de vos accomplissements d’ordre sociale, économique, culturelle et politique, dans le passé. Gardez à l’esprit qu’il n’existe aucun endroit sur terre avec une égalité de genre, donc l’enjeu dans le statut féministe (pas le féminisme haïtien, puisque qu’il n’existe pas encore) c’est de penser qu’on a déjà la liberté paritaire tant voulu, pendant que vous êtes seulement dans le processus et les orientations spontanées de votre soi-disant mouvement.

Être féministe est un sacerdoce qui demande des sacrifices vis-à-vis des construits sociaux-économiques-politiques, des violences, du genre et pour finir de l’argent. Ce dernier, charrie un ensemble de confusion, qui en fonction des intérêts, évoque une question de sexisme, de patriarcat ou de machisme. Mais en réalité en observant bien c’est juste une question qui chasse l’inconfort et la précarité. Si on en a, tous les masques tomberont. Ce qui est sexiste se dévoilera sexiste et de même pour les autres, sans complaisance.

 

Aux femmes, féministes, coloristes, extrémistes et sexistes. Aux hommes, disposés pour être féministes, symboles du machisme, exclus et étiquetés.

 

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme !

Arthur Pierre, Le loup solitaire

 

N.B : C’est de l’opinion !


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